Ça swingue aux champs Ça swingue aux champs

«Après les foins, les moutons ont pâturé. Nous avons tondu et débroussaillé autour des dix trous», racontent Maryline et Elie Jarry qui viennent d'ouvrir un terrain de swin golf.

Agriculteurs à Sainte-Christine, en Maine-et-Loire, ils se sont spécialisés dans la production de poulettes d'élevage et exploitent 55 hectares, dont 10 ha de coteaux. C'est sur ces prairies que les visiteurs peuvent, depuis cet été, s'initier à ce sport qui se pratique sur des parcours rustiques.

«Ce projet s'est accéléré du fait de la baisse des aides Pac», explique Elie Jarry. Une façon aussi pour ce couple d'ouvrir un peu plus grand les portes de leur exploitation.

Comptable pendant vingt-cinq ans, Maryline Jarry est devenue agricultrice en 2005, après une formation de technicienne du tourisme en espace rural. «Elie était d'accord pour que je vienne travailler au sein de l'exploitation, mais il fallait créer mon emploi», raconte-t-elle.

Devenue associée d'exploitation la même année, Maryline monte dans le même temps une entreprise individuelle pour gérer les activités d'accueil à la ferme. «Notre projet touristique est avant tout basé sur la communication, poursuit-elle. Nous voulons parler de notre métier au plus grand nombre: aux valides comme aux personnes handicapées, aux petits comme aux plus grands. Nous voulons le faire d'une manière simple et accessible, notre offre n'est donc pas sélective. L'an dernier, nous avons accueilli 8.000 personnes.»

Ils misent sur le tourisme de proximité

Agréée par le réseau Bienvenue à la ferme pour ses activités de ferme pédagogique, de ferme découverte, d'accueil de camping-cars et de location de salle, la ferme de la Dube est également labellisée Point accueil jeunesse, ce qui permet au couple d'accueillir des enfants en camps d'été.

En 2007, les époux Jarry ont également mis en place des labyrinthes: «Nous avons commencé sur 5 hectares avec deux labyrinthes de maïs, dont un dans lequel nous proposons une animation ludique et pédagogique. L'an dernier, sur 3 ha, nous en avons ouvert un troisième, qui se pratique à vélo. Le nombre d'entrées a grimpé à 3.300. Cette année, notamment pour compenser la hausse du taux de TVA sur les entrées, qui est passée de 5,5 à 19,6 % en octobre 2008, nous misons sur 4.000 entrées.»

La plupart des visiteurs habitent dans un rayon de 30 km. «Pour les labyrinthes, nous leur offrons un moment de détente et de jeu à un prix très raisonnable: 5 euros par adulte, 4 euros par enfant, 3 euros en groupe, précise Elie. De manière délibérée, l'accès n'est pas limité en temps».

La dernière entrée a lieu à 17 heures mais il n'y a pas d'heure de sortie. «Les personnes peuvent également goûter ou pique-niquer sur place, poursuit-il. Elles disposent de sanitaires et d'un barnum de 120 m2 pour s'abriter de la pluie ou du soleil. Tout ça n'a rien de sophistiqué, mais les gens s'y retrouvent.»

L'ouverture du swin golf est vécue avec le même état d'esprit. «C'est un sport qui correspond bien aux envies actuelles: se détendre dans une ambiance conviviale et un milieu naturel, sans forcément beaucoup dépenser», conclut le couple.

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